| Abstract: | This article seeks to explore the complex nature of Vichy France's dealings with Fascist Italy between June 1940 and March 1942. At the heart of the inquiry is a seemingly remarkable volte-face by the two governments. The Italian declaration of war in June 1940 was viewed by many in France as an act of betrayal. By December 1941, however, Vichy and Fascist Italy were engaged in secret military collaboration. The first section focuses upon the period after the outbreak of war, seeking to establish the precise character and parameters of the relationship. The second section examines the reasons for the transformation, analysing Vichy's negotiations with Italy and Germany between May 1941 and March 1942. It suggests that the shift in Vichy's approach was in large part motivated by a belief that the weakness of Italy would compel it to make concessions on a scale that the Nazi government would never even consider. Historians of Vichy have often downplayed the significance of Fascist Italy yet, like Nazi Germany, Italy posed a substantial threat to the integrity and sovereignty of France and its colonial empire. Vichy's policy of collaboration was therefore conceived in trilateral rather than bilateral terms. Cet article cherche à examiner la nature complexe des relations entre la France de Vichy et l'Italie fasciste de juin 1940 à mars 1942. Au centre de cette enquête se trouve la volte-face apparemment remarquable des deux gouvernements. La déclaration de guerre par l'Italie en juin 1940 fut considérée par un grand nombre de Français comme un acte de trahison. Cependant, en décembre 1941, Vichy et l'Italie fasciste s'engagèrent dans la collaboration militaire secrète. La première partie se concentre sur la période après le début de la guerre, et essaie d'établir quels sont la nature précise et les paramètres des relations entre Vichy et l'Italie. La seconde partie examine les causes de cette transformation en analysant les négociations entre Vichy, l'Italie et l'Allemagne entre mai 1941 et mars 1942. L'auteur suggère que le changement dans l'approche de Vichy était en grande partie motivé par la conviction que la faiblesse de l'Italie la forcerait à faire des concessions d'une ampleur telle que le gouvernement nazi n'aurait jamais même envisagé. Les historiens de Vichy ont souvent minimisé l'importance de l'Italie fasciste, mais contrairement à l'Allemagne nazie, l'Italie constitua une menace importante pour l'intégrité et la souveraineté de la France et de son empire colonial. La politique de collaboration de Vichy était donc conçue en termes trilatéraux et non bilatéraux. |
